Le paillage est une technique consistant à recouvrir le sol nu avec des matériaux organiques, minéraux ou plastiques afin de nourrir et/ou protéger le sol. Cette technique est très utilisée dans le jardinage grâce aux nombreux avantages qu’elle procure. Si vous ne savez pas ce qu’est le paillage et les bienfaits qu’il procure à vos plants, découvrez tout ce qu’il y savoir sur le paillage ci-dessous.
Où doit-on pailler ?
On peut utiliser le paillage partout dans le jardin : au pied des arbustes ou des plants de légumes, au pied des jeunes haies ou des massifs… Également, les foyers ne disposant pas d’assez d’espace pour avoir un potager en pleine terre peuvent aussi utiliser le paillage pour les plantes en pot ou en jardinière.
Quels sont les avantages du paillage ?
Utiliser du paillis pour ses plants offre les avantages suivant :
- Le paillage limite les arrosages : sur un sol nu, l’évaporation de l’eau est 3 fois plus importante que sur un sol paillé, surtout en été lorsque les températures sont très importantes. Une fois en place, le paillage va absorber l’eau et retenir l’humidité du sol. Par conséquent, vous pourrez réduire les apports en eau.
- Le paillage vous affranchit du désherbage : en recouvrant le sol, le paillis empêche les mauvaises herbes de profiter de la lumière du soleil pour germer et se développer.
- Le paillage permet de nourrir la terre : en se décomposant, les végétaux employés pour le paillis vont fertiliser le sol. De plus, le paillis joue un rôle important pour la vie microbienne du sol, il sert de refuge aux insectes et aux micro-organismes, et leur apporte tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin.
- Il permet de recycler les déchets : si vous ne savez pas quoi faire de vos déchets de tonte ou des feuilles mortes de vos arbres, sachez que ces composés organiques sont parfaits pour constituer votre paillage.
Quels matériaux utiliser pour constituer son paillis ?
De nombreux matériaux et déchets peuvent servir pour constituer votre paillis. Néanmoins, il existe plusieurs sortes de paillis, avec leurs caractéristiques propres. Voici les différentes options :
Paillis organiques
Les paillis organiques sont composés d’éléments végétaux, et se dégradent plus ou moins vite selon leur composition. Ainsi, les paillis à base de feuilles mortes, de déchets de tonte ou de brindilles vertes offrent une courte durée de vie, mais sont riches en azote et produisent un humus riche et nutritif. C’est pourquoi ils sont utilisables sur tous les types de plantes, et particulièrement au niveau du potager où vos tomates et autres courgettes apprécieront ses effets fertilisant.
Les paillis à longue durée de vie se composent d’écorces, de copeaux de bois, de tous les déchets de taille de vos arbres et arbustes ainsi que certains déchets alimentaires comme les coquilles de noix et noisette. Riches en lignine, ils peuvent mettre un an ou plus à se dégrader. Peu nutritifs, ils serviront principalement à conserver l’humidité pour éviter que le sol ne s’assèche en été. Les paillis de longue durée doivent utilisés pour les plantes pérennes comme les arbres et arbustes.
Paillis minéraux
Les paillis minéraux sont composés d’éléments rocailleux, mais peuvent aussi être agrémentés de certains déchets alimentaires comme les coquilles d’huîtres ou de moules. Comme ils ne sont pas biodégradables, leur durée de vie est théoriquement infinie. Leur rôle n’est pas d’enrichir le sol comme les paillis organiques, mais plutôt de le réchauffer. Ainsi, les plantes qui apprécient beaucoup la chaleur peuvent profiter d’un paillage minéral pour croître correctement.
Pour créer votre paillis minéral, vous pouvez utiliser des billes d’argile, des ardoises concassées, des débris de poterie ou encore de la pouzzolane, une roche volcanique constituée de projections basaltiques.
Paillis plastiques ou textiles
Il s’agit de toiles tendues, que l’on vient poser sur le sol, elles peuvent être de matière plastique ou en textiles comme la jute. Une fois posée sur le sol, le paillis textile va empêcher le développement des mauvaises herbes, tout en réchauffant les racines de vos plantes. Ces toiles sont conçues pour laisser passer l’eau et les fertilisants afin de ne pas gêner la croissance des plantes.
La toile de paillage permet aussi d’éviter le tassement et le ravinement de la terre en cas de fortes averses. Ainsi, elles sont particulièrement conseillées pour des terrains en peinte faible ou prononcée.
Comment mettre en place un paillage ?
Voici les étapes à suivre pour mettre en place votre paillage :
- Commencez par désherber soigneusement la zone à pailler en enlevant les mauvaises herbes tenaces avec leurs racines.
- Si cela n’a pas déjà été fait, ameublissez la zone à pailler à l’aide d’un fourche-bêche ou d’une grelinette
- Ajoutez, si possible, un peu de compost avant le paillage pour nourrir le sol
- Nivelez et humidifiez légèrement le sol
- Épandez le paillage uniformément autour des plants, en laissant un espace libre autour du collet (la base de la tige) pour éviter le pourrissement
- Arrosez légèrement le paillis pour l’aider à se stabiliser
Quelques conseils supplémentaires :
- Ne paillez pas par grands vents pour éviter que les matériaux ne s’éparpillent
- Ne paillez pas sur un sol gelé, cela va ralentir son réchauffement au printemps
- Variez l’épaisseur de la couche de paillage en fonction des matériaux utilisés : 2 à 5 cm pour les déchets de tonte ou les feuilles fines et 7 à 15 cm pour les matériaux grossiers comme les copeaux de bois et les écorces
- Soyez attentifs aux limaces et escargots qui peuvent apprécier certains paillis humides
Le paillage tout au long de l’année
Au printemps : retirer le paillage pour laisser le sol se réchauffer et éviter la prolifération des parasites
En été : épandre le paillage sur le sol humide. Le ratisser lors des périodes de longue sécheresse pour s’assurer que l’arrosage et l’eau de pluie puissent pénétrer dans le sol
En automne : couvrir le sol après l’avoir ameublit, une fois au printemps, ce dernier sera plus fertile et plus simple à travailler.